Fallus a écrit : ↑10 février 2023, 10:59
Aussi, je me demandais s'il n'y avait pas de la valeur caché dans d'autres sociétés similaires de distribution (type Kohls, Kroger, Nordstrom etc.) et comment vous êtiez tombé sur cette société et aviez eu l'idée de creuser plus le bilan pour découvrir toute cette décôte ?
En résumé, je serai curieux (a posteriori) de savoir comment vous êtes tombés sur cette valeur en particulier, qui de memoire paraissait peu chere à l'époque (sans que ce soit criant) mais dont le potentiel n'était visible que si on avait l'idée de creuser vraiment le bilan.
A une époque on cherchait des net-estate (= décote d'au moins 30% sur la valeur "net-net + 80% immobilier en valeur d'acquisition historique") un peu cachée.
On a donc fouillé le bilan de toutes les boites cotées en Europe, au Canada et aux États-Unis des secteurs de l’hôtellerie, restaurants et commerçants. Des business susceptibles de détenir les murs des magasins / restaurants / hôtels, à la recherche d'immobilier acquis depuis très longtemps et amortis dans les bilans ; et qui passe donc sous les radars de la plupart des investisseurs.
En fait, c'est de plus en plus rare car l'immobilier est souvent externalisé depuis longtemps dans ce genre de boite pour retourner de la valeur aux actionnaires, se désendetter et fournir des capitaux frais à l'activité opérationnelle généralement plus prometteuse en terme de retours sur investissement.
Dillard's cochait toutes les cases : entreprise familiale peu suivie, faible dividende, des rachats d'actions énormes depuis de nombreuses années, un bilan sain et de l'immobilier au bilan amorti depuis des décennies. En plus de générer des bénéfices ! Il suffisait juste d'attendre que quelque chose se passe (facile à dire a posteriori...).
Bref, l’antithèse de Sears - qu'on nous a vendu à toutes les sauces, même aux cornichons ! - avec son faux immobilier, ses pertes abyssales et sa dette stratosphérique. L'analyse fait la différence sur ce genre de dossier.