BUZZI UNICEM a mis en ligne sa dernière présentation destinée aux investisseurs. Il est possible de la retrouver
ici.
Plusieurs éléments ont retenu mon attention. Tout d’abord, deux graphique qui reprennent les chiffres de BUZZI depuis 2010.
L’évolution du CA est assez quelconque : on passe de 2 648 M€ de CA en 2010 à 3 446 M€ en 2021. Le taux de croissance annualisé est de 2,4 %. Pas de quoi sauter au plafond. On est ici sur un marché mature.
Ce qui est remarquable en revanche est la hausse de l’EBITDA. On passe ici de 387 M€ en 2010 à 901 M€ en 2021, soit une croissance annualisé de 8 %. On était sur des ratios EBITDA / CA de l’ordre de 15 % il y a 10 / 12 ans. On est désormais sur des ratios de 23 / 24 %. Belle perf !
Conséquence logique de la progression de l’EBITDA, le cash-flow d’exploitation a lui aussi connu une croissance soutenue sur la période. Comme le niveau de CAPEX est globalement stable, les free-cash-flow s’envolent. Ils représentent depuis trois exercices environ 12 % du CA.
Après avoir regardé dans le rétro, petit coup d’œil sur l’exercice 2022 :
Deux tendance se dessinent sur la base des chiffres du T1 :
• Une progression de l’activité. Les vente ont gagné 17 % à fin mars 2022, alors que la base de comparaison est un exercice record. C’est une combinaison de trois facteurs qui explique cette performance : progression de volumes, meilleur mix produit et augmentation des prix. C’est ce dernier élément qui est prépondérant.
• L’EBITDA est annoncé en recul du 10 % sur 2022. Le groupe ne parvient pas à défendre intégralement ses marges avec les flambée du coût de l’énergie. Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle… mais à mon sens rien de catastrophique non plus.
Fort de ces informations, et de pleins d’autres que nous ne connaissons pas, la famille continue à racheter massivement ses titres sur le marché. Sur le seul mois de juin, les Buzzi ont acheté pas moins de 952.000 titres à un cours moyen de 17,34 €. Coût total de ces emplettes : 16,5 M€. Cours d’achat le plus élevé sur le mois : 18,00 €. Là le signal est très clair : ils y croient.
Moi aussi, j’y crois beaucoup. Sur la base des chiffres 2021, et en retenant un cours de bourse de 17 €, on a les ratios suivants : PER = 6,04, VE / REX = 4,92, Capi / book 0,75.
L’évolution de la structure du bilan illustre bien la performance de l’entreprise ces dernières années :
Les capitaux propres ont progressé en moyenne de 9,3 % par an. L’endettement a totalement disparu, BUZZI passant pour la première fois en situation de trésorerie nette à fin décembre 2021.
Mon modèle de DCF m’indique une juste valeur du titre de 30,50 €, après prise en compte d’un recul du 10 % de l’EBITDA pour 2022.
La méthode des comparables me montrent aussi une nette décote du titre. J’ai mis dans mon panel : Vicat, Wienerberger, Titan Cement, Cementir et H + H. Selon les critères retenus, BUZZI devrait valoir entre 26,60 et 28,20 € par titre pour être valorisé comme ses pair.
Les ratios utilisés par les Daubasses lorsqu’ils ont embarqué ce titres dans leur portefeuille (pour mémoire VE / EBITDA de 7,50 et Capi sur VANT de 1,48), suggèrent une juste valeur du titre comprise entre 28,8 et 32 €.
Moi qui aime les chiffres ronds, je vais me fixer 30 € comme objectif de cours.
Snowball
che parla un po' di italiano oggi